Depuis 1988, date de création de l’atelier Denis Targowla, nous nous sommes toujours inscrits dans une conception urbaine, architecturale & paysagère en trois dimensions.
La technique de représentation en perspective, issue de l’invention de Brunelleschi lors de la renaissance florentine, a permis à nos émotions de prendre corps dans la matérialisation du projet architectural. Le dessin en perspective maîtrisé en école d’architecture est devenu image de synthèse générée par ordinateur.
Cette méthode conceptuelle de mise en forme, nous permet d’étudier en France en moyenne deux cent cinquante hectares d’aménagement urbain par an ainsi que des architectures de toutes complexités, allant de la simple maison de ville à l’équipement public.
Nous ne faisons pas de hiérarchie entre les espaces, qu’ils soient gérés dans une dimension architecturale, paysagère ou urbaine. Nous recherchons avant tout un enchaînement varié de séquence visuelle & de révélation spatiale comme l’a codifié Gordon Cullen.
Parcourir un espace, c’est avant tout le rendre vivant & donc lisible dans l’émotion de notre regard & ce quel que soit les méthodes de représentation (plans, élévations & coupes) imaginées pour codifier la réalisation des édifices. La découverte du parcours est probablement ce qui émeut le plus durablement : à la recherche de lieux où l’esprit reste libre & le corps heureux.
Le micro-paysage a toujours été pour nous, un grand moment de plaisir. Nous avons réalisé notre premier jardin, le square de la Basilique à Argenteuil en 1990, il nous faudra attendre 1995 pour que notre savoir empirique se structure grâce à notre DEA jardins, paysage & territoires. Le choc des processus de création entre le sauvage & l’artifice, identifié par Augustin Berque dans le monde japonais, nous permet de décoder des territoires aussi complexes que le monde de l’Afrique subsaharienne, la falaise dogon, les villes khmères, & alibi
Se porter dans l’invention d’un paysage, c’est avant tout le rendre commensurable, pour cela nous appliquons les principes d’analyse inventive dans lesquels Bernard Lassus crée des tensions & des interactions entre le site & le non-site, entre la nature & son artificialisation.
Après ce préalable, il nous convient de tramer l’essence du paysage à l’aide de plantations, d’architecture, d’économie, d’histoire tout en laissant des prises à la sociabilité des femmes & des hommes. Tous nos écoquartiers sont modelés à partir du site (topographie, chemin de l’eau, trame plantée & urbanité) pour tendre vers plus d’écosystème & de lien entre la machine à habiter & son équilibre naturel.
Nous ne percevons pas le « paysagement » du jardin comme un accompagnement de l’artifice, du minéral, sur des espaces résiduels. Mais comme une conception d’ensemble ou d’harmonie, d’opposition & de dialogue qui s’expriment par la couleur, les textures & la lumière comme si les plantations avaient été le résultat d’un investissement humain dans le cadre d’un équilibre naturel.
Nous ne nous positionnons pas comme des urbanistes réglementaires, mais comme des compositeurs urbains. Notre rôle est de donner du corps à une forme urbaine (place, mail, sente, & alibi), alors seulement l’interaction des enjeux urbains va se précipiter dans l’espace libre & ce, grâce aux densités architecturales. Notre refus du « non-lieu » où le vague laisse libre cours à tous les possibles, nous impose de charger les lieux d’affects pour les rendre universellement audibles. La complexité de la lecture de nos enchaînements urbains s’oppose souvent à des formes urbaines standardisées. Nous respectons à la fois la course du Soleil & les liens entre ville & nature.
Notre conception ne serait pas totale si notre démarche n’était pas pluridisciplinaire. L’architecte qui se croyait le seul medium possible entre les attentes publiques & leurs matérialisations a atteint son plafond de verre. L’architecture ne sauve pas l’urbanité & ne fait pas tout. C’est pour cela que nous participons toujours à des équipes au large spectre de compétences
Les équipes auxquelles nous participons comprennent généralement :
– économiste & programmiste urbain ;
– urbaniste réglementaire ;
– écologue ;
– ingénieur VRD & spécialistes de la législation de l’eau.
Cette équipe pluridisciplinaire augmente la force & l’impact des propositions pour répondre à l’attente des élus de la République. Nos démarches sont toujours validées par une concertation étroite au prêt des administrés, qui passe toujours par des réunions publiques ou une approche environnementale de l’urbanisme codifiée par l’Ademe.
Nous avons déjà évoqué le caractère vivant de l’espace. Pourquoi se fixer dans une logique orthonormée ? Pour éviter cela, nous ménageons des cônes de vision aux « angles de nos architectures » & des cadrages qui distendent les lieux : ces deux logiques offrent des choix différents en matière de traversée spatiale selon la course du cheminement.
Comment parler d’architecture, sans parler de la lumière & surtout des ombres propres & portées qui donnent la vraie profondeur poétique à la sculpture habitée. Notre émotion lors de la découverte des réalisations du Corbusier, de Pouillon, Meyer, Portzamparc, Tadao Ando, nous a ouvert à des résonances littéraires comme l’Éloge de l’ombre de l’auteur Jun'ichiro Tanizaki & sur ces moments de nature au cœur de la lumière des maisons au Japon.
Pour notre atelier, le béton armé & l’acier sont des textures qui portent le mieux historiquement la lumière. Aujourd’hui, la chaleur graphique du bois dans nos projets d’habitat participatif (écopromoteur) ou liés au développement durable, nous donne de belle découverte. C’est un nouveau travail sur la texture de la peau qui s’ouvre à nous, jalonné de transparences, de nervures & de jambages.
Denis Targowla & Wiseth Ham
Nos partenaires habituels :
– Expertise urbaine : Pascal Reysset, économiste urbain & programmiste ;
– Area : Francien Lome, écologue ;
– Transfaire : Christophe Lanceau & Philippe Beros ;
– Atelier LD – Rouen : Julio da Silva, BET VRD ;
– Yoman : Yves Mahut, BET VRD ;
– V2R : Christian Leroy, BET VRD ;
– Safege : Olivier Montagne, BET VRD ;
– Bethac : Laurent Anzac, BET structure & fluide ;
– Géonomia ;
– Jumelé.
Ont travaillé par le passé avec nous Juliette Boussand, Eva Toom, Xavier Weisang-Hoinard, Pauline Reysset, Florian Madura, Noé Bodart, Marion Abalti.
2006 | obtention de la certification HQE, démarche de développement durable. |
depuis 2002 | responsable de l’atelier d’architecture & de design d’espace aux Beaux-Arts de la ville de Paris. |
1995 | obtention du DEA jardins, paysage & territoires à l’école nationale supérieure d'architecture de Paris la Villette / école des hautes études en sciences sociales. Mémoire effectué sous la direction de MM. Bernard Lassus & Augustin Berque. |
1989 | début de l’activité libérale |
1988 | obtention du diplôme d’architecte : DPLG à l’école nationale supérieure d'architecture de Paris Val-de-Seine |
1981 | obtention du DUT génie civil & travaux publics. |
2010 | HMONP à l’école nationale supérieure d'architecture de Paris la Villette |
2009 | obtention du diplôme d’État à l’école nationale supérieure d'architecture de Paris la Villette. |